#Interview – L’empathie, la clé du succès de Légal PME

S’il existe un secret de la réussite, il réside dans la capacité à comprendre le point de vue de l’autre personne et à voir les choses sous son angle comme sous le nôtre.

Anne Mauhin, fondatrice de Légal PME, sait exactement par où commencer pour susciter l’empathie dans son organisation. La réponse est assez simple, car le meilleur catalyseur de l’empathie, ce sont les vécus personnels. Lorsque son équipe conseille leurs clients, elle se met à leur place et résout facilement les problèmes qu’ils rencontrent. On vous laisse en découvrir plus avec les réponses d’Anne à nos questions !

Pourriez-vous nous en dire plus sur qui vous êtes et votre parcours professionnel ?

Je suis juriste de formation. J’ai travaillé comme juriste dans de grands groupes durant toute une série d’années jusqu’en 2012. Une observation que j’ai pu y faire est qu’il y avait une volonté d’être au service des clients mais que, dans les faits, les professionnels se limitaient à beaucoup de conseils juridiques de base sans vraiment comprendre les besoins du client. Aujourd’hui, j’ai lancé ma propre entreprise Légal PME, en tant que juriste indépendante.

D’où vous est venue l’idée de lancer Légal PME ?

Pendant la première partie de ma carrière, j’ai eu des amis qui se lançaient comme chefs d’entreprise. Ils ont eu très vite besoin de conseils juridiques. Pour la petite histoire, un de mes premiers clients était hébergé au CEI 1. J’ai commencé à le conseiller et puis un jour, des proches m’ont dit « Mais pourquoi tu ne ferais pas ça à ton compte ? ». Grâce à une opportunité de la vie, j’ai pu démarrer cette activité professionnelle à mi-temps. Le bouche-à-oreille a fait qu’on « venait chez Anne » qui après est devenu « Légal PME ». Petit à petit, ma clientèle a augmenté et je me suis retrouvée face au choix de rester salariée à mi-temps ou de devenir indépendante à temps plein pour pouvoir leur venir en aide.

Qui sont vos clients ?

Mes premiers clients étaient, comme vous vous en doutez, principalement des indépendants et PME. Aujourd’hui, j’ai d’autres clients comme de grandes entreprises qui ont besoin de conseils pointus, adaptés et compréhensibles. On considère le fait de rendre le droit compréhensible comme essentiel dans notre activité. On se met à la place de nos clients pour parler leur langage à eux, c’est notre force. La crise sanitaire nous a d’ailleurs poussé à utiliser davantage notre Legal Design, c’est-à-dire les dessins explicatifs de textes juridiques.

En parlant de la crise, comment votre entreprise a-t-elle vécu ces derniers mois ?

L’apparition du Covid-19 a été un tournant décisif en soi, car du jour au lendemain on a été confronté à un téléphone qui sonnait sans arrêt. Les entreprises étaient paniquées de se retrouver à la maison, en télétravail, et se demandaient que faire de leurs travailleurs. On a dû moderniser notre manière de travailler et de communiquer pour rendre clairs et digestes des éléments parfois compliqués dans une atmosphère stressante. Le tout derrière un écran. Pour nous, cette période nous a prouvé qu’il y a un réel besoin de conseils juridiques pratiques et notre croissance interne en est une belle preuve. L’équipe s’est agrandie et nous cherchons à engager encore un ou une juriste.

Comment vous êtes-vous organisée ainsi que votre équipe face au confinement ?

Le confinement était émotionnellement fatiguant mais il nous a permis de nous réorganiser pour un mieux. J’ai incité mon équipe à ne pas faire « du sur place », on a donc rapidement mis en place des appels réguliers sur la journée et on s’est réparti la charge de travail stratégiquement. En tant que dirigeante d’entreprise, je me dois de veiller au bien-être de mes travailleurs et de les amener à mettre des limites dans leur journée de travail. Ce qui a mis de la confiance dans mon personnel, car l’équipe sait que je ne demanderai pas de faire des heures supplémentaires même en situation de crise. Depuis quelques mois, nous avons pris un bureau ici au CEI 2 Louvain-la-Neuve pour un mix de télétravail-bureau tout en conservant certaines habitudes à savoir les appels, les webinaires pour les clients, l’accompagnement des clients sur la mise en place du télétravail et l’absence de déplacements.

Que pensez-vous de l’utilité d’un bureau privé ? Pourquoi avoir choisi le CEI Louvain ?

On a décidé de venir au CEI au mois de février, car il était temps que nous puissions bouger de chez nous de temps en temps et ainsi se voir pour discuter stratégiquement de manière plus facile et agréable. Je connaissais déjà le CEI via plusieurs de mes clients et ce qui nous a plu, c’est le sentiment que l’accent est mis sur l’entreprise cliente. On a des demandes et ça suit. Actuellement, on partage un bureau avec une autre entreprise et une dynamique assez chouette s’est créée. On travaille dans des domaines totalement différents et cela nous permet d’avoir un point de vue extérieur. On s’apporte énormément de choses mutuellement.

Si nous pouvons retenir une chose de l’expérience d’Anne, c’est que nos lieux de travail diversifiés offrent d’énormes perspectives d’apprentissage et d’innovation pour ceux qui sont préparés à faire preuve d’une imagination empathique.

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